Compte-tenu de la situation exceptionnelle due au COVID-19 et les mesures prises par les autorités interdisant les rassemblements de plus de 1 000 personnes non indispensables à la continuité de la vie de la Nation, nous nous voyons contraints de reporter le CFA qui était initialement prévu du 14 au 17 avril prochains à Paris.
Merci de bien vouloir noter les nouvelles dates auxquelles le congrès sera reporté : du 7 au 10 juillet 2020 à Paris.
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L’augmentation massive des polluants chimiques et biologiques dans l’atmosphère au cours du siècle dernier, a fait de la qualité de l’air un problème environnemental majeur dans de nombreuses régions du monde.
Au-delà de la pollution de l’air due aux émissions industrielles et aux véhicules à moteur, l’augmentation, dans des proportions épidémiques, des maladies respiratoires obstructives telles que l’asthme, est due à de profonds changements des zones dans lesquelles nous vivons, dans les pays développés comme en voie de développement.
Tel est le cas de l’asthme lié aux orages, terme utilisé pour décrire un bronchospasme aigu suivant un orage durant la saison pollinique, dont les cas se multiplient. L’orage concentre les grains de pollen au sol, puis libère des particules allergéniques dans l’atmosphère qui sont d’une taille respirable après avoir été fractionnées par choc osmotique. Durant les 20 à 30 premières minutes d’un orage, les patients allergiques au pollen peuvent ainsi inhaler une forte concentration d’allergènes dispersés dans l’air. Cet asthme est caractérisé (i) par le fait que la survenue des cas est strictement liée aux orages, (ii) les recrudescences ont lieu à la fin du printemps et pendant l’été, quand les concentrations atmosphériques de pollens aéroportés sont élevées, (iii) les épidémies ne concernent pas les personnes atteintes de pollinites, qui restent à l’intérieur, fenêtres closes, pendant les orages, (iv) les taux de polluants atmosphériques gazeux et particulaires ne sont pas importants, (v) le risque de faire une crise d’asthme est majeur chez les patients qui ne prennent pas un traitement anti-asthmatique adapté, (vi) les patients qui ont une rhinite allergique sans antécédent d’asthme, peuvent être sujets à une bronchoconstriction, parfois grave.
D’où la nécessité d’alerter ces patients sur les risques de se trouver à l’extérieur, durant un orage à la saison pollinique sans un traitement contre l’asthme ou la rhinite adapté.
- Références :
- 1. D’Amato M. et al. News on Climate Change, Air Pollution, and Allergic Triggers of Asthma. J Investig Allergol Clin Immunol 2018; Vol. 28(2): 91-97.